Histoire

La Préhistoire

Il subsiste sur la commune des vestiges préhistoriques et antiques mégalithes à cupules, ainsi que des enceintes défensives de l’âge du Fer5. Sur le site de la chapelle de Saint-Sabin ont été menées des fouilles archéologiques qui ont mis en évidence la présence de peuples celtes dans la région.

Une première chapelle de Saint-Sabin aurait été édifiée à l’emplacement d’un édifice païen vers le IVe siècle.

Moyen-Age

Vers 940, Thibert, possessionné en Viennois, a deux fils, Erlulfus et Subodus qui héritent 
de Solencenas (Solencinatis), Véranne (Varriona) et Atticieux devenu Saint Jacques d’Atticieux (Aticiago). En 970, Subodus transmet ses biens à son fils Ancherius. Il lui lègue Solencenas, un manse, un domaine cultivé, mitoyen à Véranne, in villa Solencinatis, aujourd’hui Bazin à Saint-Appolinard. Ancherius reçoit aussi une maison dans le lieu de la Tronchiat – cabaria una in loco que dicunt Tronchida. A Véranne, in Varronia, la moitié de l’église dédiée à Saint Maurice lui appartient aussi désormais.
Une vingtaine d’années plus tard, Subodus modifie ses volontés. L’abbé de Saint-Pierre de Vienne acquiert, in pago Viennensi, in agro Masclaticense, in villa Solencinatis, un domaine, un manse, situé dans le pays viennois, dans le territoire de Maclas, dans le village de Solencenas, avec les bœufs et les porcs, son meilleur cheval, son épée, sa lance, son bouclier. La moitié de l’église est également remise aux abbés de Vienne, in villa Vayronna medietatem unam ecclesia constructa in honore sancti Maurici adquisivit. Enfin, l’équivalent d’une ferme à La Tronchida revient aux mêmes abbés, in loco que diunt Tronchida cabaria.
(Cartulaires de Saint-Maurice et de Saint- André-le- Bas)
Le château des Artaud de Malleval devient le centre du Viennois d’outre Rhône, qui groupe, dans son mandement, les paroisses voisines, dont Véranne fait partie. En 1296, par le mariage d’Alix de Vienne avec Jean, 1er comte de Forez, le Viennois devient Forez Viennois, absorbé plus tard dans le domaine des ducs de Bourbon.
Une maison forte, les Camiers, est attestée au 14ème siècle. Des extraits de différents terriers attestent de l’existence d’un Mas des Pèlerins, sur la route de la Gorge au Puy. Le mas est tantôt situé à la Paretary (devenue Chez Paret), tantôt nommé seul Mas des Pèlerins. Dans un acte du 7 janvier 1320, Pierre et Guillaume Paret reconnaissent les droits du seigneur de Lupé sur leurs terres, sous les curtillages (jardins potagers) audit Mas des Pèlerins, suivant les confins de la Paretary, jouxte le chemin de Vienne au Puy, jouxte le ruisseau de Boucharet, jouxte les terres de Bonne Bonnion, jouxte les terres desdits frères Paret et de Gaudemar de la Barge damoiseau, jouxte la terre de Martin du Buisson et Philippe Chardon. Le 7 janvier 1377, s’ajoute les noms de Guillaume Jurie et François Camyer. Depuis lors des actes sont signés Jurie ou Camyer.

 

Ancien Régime
Les guerres de Religion touchent durement Malleval et Véranne est occupée par les protestants de 1565 à 1567. En 1587, le curé est tué (Abbé Batia, Recherches historiques sur le Forez Viennois).
En 1697, on compte moins de 450 habitants. Sont recensés 83 hommes et femmes mariés, 18 veuves, 50 jeunes filles et 40 jeunes hommes âgés de plus de vingt ans, 65 petits garçons et 75 petites filles. Le baron de Labeau Bérard de Maclas est le seigneur de Véranne. Il possède le château du Buisson, proche de Maclas.
Véranne et Maclas ont fait partie de la baronnie de Malleval jusqu’en 1633. Cette année-là, Gabriel de Fay la vend, ainsi que celles de Saint-Appollinard, Véranne et Roisey à Claude de Villars, seigneur de La Chapelle. Le fils de Claude de Villars, Pierre, après une brillante carrière militaire et diplomatique, finit par tomber en disgrâce. Pour payer ses dettes, il doit vendre la baronnie de Maclas à un habitant d’Avignon, François de Labeau Bérard qui la revend à son tour en 1670 à Claude-Nicolas de Fontanés, seigneur de La Valette. L’année suivante encore, François Labeau Bérard la lui rachète et la baronnie reste dans sa famille jusqu’à la Révolution.
A la fin de l’ancien régime, Véranne est village et paroisse en Forez, diocèse de Vienne, archiprêtré de Bourg Argental, élection de Saint Etienne, justice de Maclas, bailliage de Bourg-Argental, généralité de Lyon. Le chapitre de Saint-Maurice de Vienne nomme à la cure.

 

Epoque contemporaine
En 1793, la population atteint 900 habitants au cours du 19ème siècle. La région bénéficie alors d’un essor économique grâce à l’industrie du tissage et du moulinage dont témoignent encore les toits en shed sur des bâtiments dans les hameaux. Implantées pour profiter de la force des ruisseaux, quatre petites usines ont employé plusieurs dizaines de personnes. Vers 1820, la famille de Labeau Bérard quitte le château du Buisson. Rachetée par le soyeux lyonnais Ajac, la bâtisse est reconvertie en fabrique de tissage. Elle est victime d’un incendie qui met fin à ses activités en 1831.

mairie
Au terme de quarante années de tergiversations entre les maires successifs et les architectes, la mairie-école est enfin édifiée en 1887 au centre du bourg.

goupe
La première guerre mondiale fait 34 victimes parmi les hommes de la commune.
L’industrie textile régresse pour disparaître complètement.
La population descend à 429 habitants en 1975 pour remonter progressivement et atteindre le double en 2016.

vu-aerienne

Toponymie
Les premières dénominations attestées sont Varronia et Vayronna.
Véranne pourrait avoir été le domaine de Varus, un nom de famille romain, le suffixe ona indiquant la propriété.
Mais son origine pourrait être dans le gaulois var, vara, qui signifie eau, rivière, une zone humide, marécageuse, un délaissé d’eau. Cette origine est privilégiée par les habitants pour dire que Véranne est le pays des sources, celles-ci étant en effet nombreuses.